vendredi 13 décembre 2013

-23- Votre voiture ou vos enfants?

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J'aurais pu titrer cet article ainsi :
"Que préférez vous, votre voiture ou vos enfants? " ou: "Qui garde l'autre, votre voiture ou vos enfants? "
Je peux paraître provocateur en écrivant ceci, mais force est de constater que l'actualité de cette année 2013 amène forcément à se poser ces questions.

Il ne se passe pas un jour sans que je ne voie un ou plusieurs enfants, parfois trés jeunes, seuls dans un véhicule en stationnement, attendant un parent, voire les deux, parti faire ses emplètes dans les commerces voisins.
Pire encore, l'actualité a montré à plusisurs reprises des évènements a mon avis trés graves.

Des enfants dans des voitures emmenées à la fourrière

À au moins 3 reprises de tels faits ont été relatés dans la presse. La première fois, c'était un bébé de quelques semaines, dans la voiture de sa maman qui allait chercher un autre enfant à l'école. Une autre fois, c'était un enfant d'une dizaine d'années, dans un véhicule, moteur tournant pour permettre à la climatisation de fonctionner. Il faisait trés chaud et il était environ 22H30 ce soir là.

Si j'en crois les nombreux commentaires publiés sur internet, les employés de la fourrière n'ont pas le droit de déplacer un véhicule dans lequel se trouve un être vivant.
Ce principe de base oblige à se poser des questions.
Ont ils regardé à l'intérieur? Les enfants étaient ils visibles?
D'autres commentaires font état de la promptitude  des employés de la fourrière a accomplir leur travail, ce qui peut , si les enfants étaient visibles depuis l'exterieur, être une source de danger pour l'enfant et dans ce cas être considéré comme une faute grave de la part de ces employés.

D'autre part l'attitude de ces parents pose elle aussi certaines questions.
Ces enfants ont ils été laissés ainsi de bonne foi, la durée de l'arrêt étant par nature courte?
Est il possible que dans certains cas de tels actes aient eu lieu afin de se prémunir contre la fourrière?
Si dans un cas, la bonne foi est la raison invoquée, dans l'autre cas, ce serait confier la garde du véhicule à un enfant.
Dans tous les cas, ces enfants étaient à la merci de nombreux évènements comme celui qui les a portés à la une de l'actualité. J'ai dénombré dans la presse un grand nombre de cas ou des enfants se trouvaient dans des voitures que des malfrats n'hésitaient pas à voler avec leur precieux chargement. 

Si le problème s'avérait être du à l'impossibilité pour les employés de la fourrière de voir l'intérieur du véhicule, cela poserait de plus un problème dont j'ai déja parlé : le problème des vitres sur-teintées.

Dans tous les cas, ne prenez pas le risque de transformer vos enfants en "boucliers humains"face à la fourrière.

Des enfants confiés aux bons soins d'un véhicule

Le cas le plus fréquent reste le cas d'enfants seuls dans une voiture en stationnement, attendant, plus ou moins calmement, le retour du conducteur parti faire quelques emplètes.
C'est le cas le plus fréquent que chacun peut constater tous les jours, comme je peux le constater moi même quasiment tous les matins à l'heure où je vais faire quelques courses.

Tous les automobilistes interpelés par les forces de l'ordre disent tous la même chose: ""Je ne me suis absenté que quelques minutes" ou: "Il dormait, et je n'ai pas voulu le réveiller".
De tels propos, même s'ils sont souvent empreints d'une bonne fois évidente, n'en sont pas moins graves.
Chaque année, des enfants sont mis en danger ainsi et parfois soumis à un risque immédiat comme par exemple le vol du véhicule dans lequel ils se trouvent. Le dernier cas de ce type a eu lieu au début de ce mois de décembre à Valence.
On a vu aussi en Normandie un cas d'incendie du véhicule dans lequel se trouvaient 2 enfants qui ont pu être sauvés in-extremis. Pire, en Guyanne, un petit bonhomme de moins de 3 ans a réussi a sortir du véhicule pour rejoindre son papa qui allait chercher un autre enfant à l'école, et qui s'est fait renverser par une voiture qui arrivait à ce moment, perdant ainsi la vie.

Un autre fait divers, qui, même s'il relève avant tout de délaissement d'enfant, est significatif du rapport parfois malsain que beaucoup entretiennent avec leur voiture. Je veux parler de la petite Serena, découverte par un mecanicien dans le coffre de la voiture où sa maman l'avait placée.
Cette voiture qui aurait pu être le lit de mort de cette petite fille, l'a heureusement sauvée en ayant besoin de réparations. Mais dans cet acte , cette mère à fait en réalité 4 malheureux : la petite Serena et ces 3 frères et soeurs qui on été placés par les services sociaux. Même s'il n'y a pas eu de décés, une famille complète a été detruite.

Je crois qu'il faut à tout prix considérer la voiture comme ce qu'elle est : un outil , et rien d'autre.
Même s'il est vrai que beaucoup d'évènements se produisent de façon quasi naturelle, la bonne foi ne peut en aucun cas être une protection pour un enfant.

En conclusion, je dirai ceci :
"En aucun cas, ne considérez jamais votre voiture comme une nounou, et ne la confiez jamais en garde à vos enfants" .

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vendredi 6 septembre 2013

-22- Combat pour la vie

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Dans tout ce que j'ai écrit jusqu'ici, on pourrait penser que je ne fais qu'accuser les pouvoirs publics, les industriels, etc... C'est certes vrai en partie, mais je n'ai pas que cela à dire. Je voudrais ici rendre hommage à tous ceux qui, dans le cas de Yannis, ou dans d'autres circonstances se battent, avec des moyens parfois trés limités, pour permettre à la vie de continuer à s'exprimer.

Je voudrais remercier publiquement ici tous ceux qui se sont battus avec acharnement pour ramener Yannis à la vie. Ils étaient là, pas pour des honneurs illusoires, mais parce qu'ils devaient être là.

Il y a eu d'abord Mme Béatrice R. qui a découvert Yannis, seul dans la 205 rouge stationnée sur le parking. Combien sont passés à coté et n'ont pas bronché en voyant mon petit-fils? Elle a tout compris, et a couru à la gendarmerie de Pont de Cheruy pour donner l'alerte.

Un gendarme, M.Luidgi V. a couru sans attendre la disponibilité d'un véhicule, et arrivé sur place, a cassé la vitre pour extraire Yannis de la fournaise. C'est terrible, plusieurs semaines plus tard de voir un gaillard costaud des larmes plein les yeux en évoquant ces terribles moments.

Il y a eu ensuite Mlle Amandine C. qui passant a proximité a immédiatement prodigué les premiers soins en sachant que la situation était trés grave.

Les pompiers de Pont de Chéruy sont alors arrivés et pendant plus d'une heure, ils se sont battus autour de ce petit corps pour le ramener à la vie.

Tous ces gens avaient un point commun : leur jeunesse et leur amour de la vie. Aucun d'entre eux ne s'est battu contre la mort, tous se sont battus pour la vie.

Certes, leur combat s'est terminé par une défaite, la mort a gagné, mais tous méritent le plus grand respect.

Pourquoi se battre?

Si on considère que la vie se termine toujours par la mort, alors pourquoi se battre? La boutade bien connue : "La vie est une maladie sexuellement transmissible, incurable et toujours mortelle" semble inciter à la désespérance. Dans ce cas pourquoi vivre? Cette question est sans réponse apparemment.
Peut être tout simplement parce que la vie est là et la mort qui arrivera tôt ou tard n'a qu'à patienter.
La vie peut être belle et c'est à nous tous de nous battre pour la préserver.
Toute autre réponse signifierait qu'il faut avoir le courage (ou la lacheté) de dire :"la mort gagnera , alors pourquoi l'attendre? donc je termine ma vie ici".

Chaque être humain, qui qu'il soit a le devoir de vivre car il est une part de la vie. Il ne vit pas que par lui, mais aussi par et pour ceux qui l'entourent. Ceci implique que chaque être humain doit se battre pour sa vie et ce faisant, il se bat nécessairement pour la vie en général.

À quoi serviraient tous ces chercheurs, ces bénévoles et tous ceux qui oeuvrent pour améliorer la vie de leurs semblables s'ils raisonnaient ainsi?
À quoi servirait le combat de ces parents d'enfants touchés par de trés graves maladies dont ils connaisent l'issue et qui malgré tout se battent pour permettre a leur enfant de vivre parfois dans des conditions que tout un chacun jugerait terrifiantes? Souvent même ces parents se battent aprés que l'issue tragique soit survenue, simplement pour aider ceux qui se trouvent dans le même cas. On pourrait penser qu'il y a dans leur esprit une part de masochisme, une envie de rester dans le passé qui leur a fait tant de mal. je ne pense pas cela. Je crois que ces gens se battent pour la vie de leurs semblables, parce qu'ils doivent le faire, ne serait ce que par respect pour leur disparu.

On pourrait penser que le combat que je mène est un combat perdu d'avance. Don Quichotte pouvait-il vaincre les moulins a vent? Il avait un combat à mener et c'est ce qui était important. On pourra objecter que les drames comme celui qui a touché ma famille sont rares (14 en France depuis 2006). C'est vrai. Mais que dire de ces enfants touchés par des maladies orphelines? Faut il les laisser mourir? Faut il baisser les bras et supprimer les moyens, deja limités, de ceux qui se battent pour trouver des traitements? Faut il condamner les bénévoles qui eux aussi se battent pour leur amener des raisons de vivre, qui les entourent et leur permettent ainsi d'avoir une vie jusqu'au bout?  Ce serait une grave insulte qui serait jetée à la face de tous ces malades, et de tous ces gens qui les entourent que de renoncer à se battre.

Il suffit pour s'en rendre compte d'aller visiter certains hopitaux. J'ai eu l'occasion de fréquenter l'hopital Léon Bérard de Lyon (que je fréquente de nouveau régulièrement) et plus particulièrement l'IHOP (Institut d'Hématologie et d'Oncologie Pédiatrique). Ceux qui y vont pour la première fois sont frappés par la vie omniprésente qu'on y croise. Voir des enfants de 5 ans courrir dans les couloirs, en poussant des potences où sont accrochées des poches de médicaments reliées par des tubes à un catether, montre ce que peut être la vie et pourquoi il faut se battre pour elle. Il faut avoir vu cette petite fille noire, tellement fière de sa perruque avec des mèches dorées qu'elle refusait d'enlever par coquetterie, même sous la douche. Il faut avoir vu l'effervecence qui a régné dans les couloirs lorsque ces enfants ont vu arriver, les bras chargés de cadeaux, leurs idoles de l'Olympique Lyonnais, Bafétimbi Gomis et Hugo Lloris en tête, pour comprendre que la vie était bel et bien au premier plan.
Chacun de ces petits malades sans cheveux, est un être, qui même s'il est atteint de la même maladie que l'enfant dans la chambre voisine, est unique. C'est pour cette unicité qu'il faut se battre. Ne pas le faire ne serait rien d'autre que ramener l'espèce humaine au rang de n'importe quelle espèce animale sans conscience de son importance dans notre monde.
Chaque mèdecin, chaque infirmière, chaque bénévole qui fréquente ces lieux le fait à chaque fois pour un être unique, jamais contre une maladie ou contre la mort. 

Pour comprendre ce que je dis, on peut lire un témoignage bouleversant : Le livre de Anne-Dauphine Julliand "Deux petits pas dans le sable mouillé". J'ai dévoré ce livre d'une traite et j'ai eu beaucoup de mal a retenir mes larmes quasiment à chaque page. Le courage de cette mère pour assurer à sa fille une vie digne de ce nom, mérite le plus grand respect. Bisous à Thaïs, Azylis, Gaspard et maintenant Arthur.

Mon combat pour la vie

Il est évident que tout ce que je peux entreprendre ne pourra jamais ramener Yannis dans nos bras. Si c'était possible, ce serait déja fait.
Aprés ce triste 15 juillet 2008, j'ai pris conscience des nombreux dangers qui guettent un enfant seul dans une voiture, et c'est pour ces enfants que je veux me battre.
Le 20 juillet 2013, vers 12H30, j'ai été impliqué dans un incident qui aurait pu être dramatique.
Je circulais dans la ville de Pont de Cheruy. Arrivé au carrefour de la rue Grammont et de la rue Gonthier, je m'arrétai au feu qui était rouge. Sur le trottoir , une petite fille d'environ 5 ans , aux longs cheveux noirs, en sueur et en larmes me fait signe. Je baisse ma vitre et lui fait signe de retourner sur le petit parking a l angle de ce carrefour. Je me gare rapidement, suivi par un couple qui a assisté a la scene. Nous interrogeons la petite fille qui nous dis : "Je ne sais pas où est mon papa". Avec l'autre automobiliste nous decidons de chercher dans les commerces a proximité pendant que son épouse reste avec la petite fille . A peine entrés dans un commerce, je lance: "Il ya une petite fille seule qui cherche son papa" . Un homme qui faisait la queue sort en courant, traverse la route au risque de se faire renverser et rejoint sa voiture, un pick-up noir de marque Nissan. Il le verrouille, prend sa fille par la main et repart poursuivre ses achats.
Que se serait il passé sans cet autre automobiliste, son épouse et moi-même? La petite fille aurait peut être traversé au risque d'être renversée par un véhicule, comme ce fut le cas en Guyanne il y a environ 1 an. Si elle était restée dans la voiture familialle, elle aurait pu être gravement incommodée par la chaleur, qui à l'exterieur dépassait largement les 30°C.
3 semaines plus tard, je me gare sur la place du marché. A quelques mètres, une voiture blanche et 3 enfants dont le plus agé devait avoir moins de 6 ans. Le soleil tape tres fort (environ 30 à 32 °C).
Je décide d'aller immédiatement prévenir la police municipale toute proche. En chemin , je croise 2 gendarmes (un homme et une femme) et je leur donne mes constatations. Ils se dirigent alors vers la voiture qu'ils examinent. Voyant les militaires en action je retourne faire mes courses. Je ne sais pas comment s'est terminé cet incident, car à mon retour, le véhicule n'était plus là.

Peut on penser que cette petite fille (elle se prénomme Marie) ou ces 3 petits enfants, ne méritent ils pas que l'on s'interresse à leur sort? Mon action a t'elle été inutile? Combien de passants les ont vus et n'ont rien fait? N'ont ils pas droit à la vie?

J'affirme ici que chaque fois qu un enfant est seul dans un véhicule, il doit être secouru.

Dans la premiere partie de cet article je parle beaucoup du centre Léon Bérard de Lyon. Il y a un raison précise à cela : Pendant 2 ans j'y suis allé avec ma soeur pour accompagner mon neveu lors de séances de chimiothérapie. Il va bien maintenant.
J'y retourne de nouveau car ma fille cadette elle aussi doit se battre pour sa vie.

J'ai cité aussi Anne-Dauphine Julliand l'auteure de "2 petits pas dans le sable mouillé". Elle cite souvent dans son livre la phrase "Si l'on ne peut pas ajouter des jours à la vie, ajoutons de la vie aux jours".
J'ajouterai simplement : "Mais , avant tout, n'otons pas de jours à la vie"

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lundi 29 avril 2013

- 21 - Statistiques

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Dernière mise à jour : Le 4 novembre 2019

Ne disposant d'aucune statistique officielle, tous les faits que je relate ici sont issus d'articles publiés dans la presse française et étrangère, soit dans la presse écrite, soit dans des sites internet de quotidiens de la presse nationale et régionale. Cet article sera mis à jour chaque fois que l'actualité montrera de nouveaux cas.
Tous les faits relatés ici, même les plus anodins , voire amusants, n'ont d'autre but que de montrer les risques liés au fait de laisser , même pour une durée courte, un enfant sans surveillance dans un véhicule en stationnement.

À l'étranger

Aux USA :

Le site ggweather du professeur Jan Null répertorie depuis plusieurs années les nombreux drames qui se produisent outre-atlantique. Seuls les décés par hyperthermie (deshydratation et coup de chaleur) sont cités.
Ce site a été remplacé par le site noheatstroke du même auteur, maintenant professeur à l'université de San José (Californie, USA)

Le site KidsAndCars se concentre lui sur tous les risques encourrus par des enfants laissés seuls dans et à proximité de véhicules hors circulation normale.

En Israel :

Une page internet publiée le 16/05/2009 fait état pour les seules années 2004 à 2007 de 40 enfants décédés d'hyperthermie dans un véhicule en stationnement et de 24 décés pour la seule année 2008.
Je livre ici un copié/collé de l'article:

STATISTIQUE MACABRE ET CHOQUANTE. Une information qui mobilise actuellement les Israéliens qui sont confrontés à un “drôle” de phénomène : les parents oublient, dans une chaleur torride et souvent durant l’été, leurs bébés et enfants en bas âge dans les voitures.
Le phénomène choque les parents d’enfants qui ont appris récemment, et ceci grâce à une campagne nationale de sensibilisation, que plus de 24 enfants sont morts en 2008 à la suite d’un oubli des enfants dans les voitures.
La loi israélienne a prévu 3 ans de prison pour les parents coupables.—


En Europe :

Toute l'Europe est elle aussi touchée : On denombre depuis 2009 plusisurs décés : Italie (5), Espagne(2), Belgique(2), Chypre(1), Suisse(2), Autriche(1), Irlande(1)
Avant 2009 d'autres décés étaient survenus notamment en Italie, Espagne ou Belgique.

Les faits survenus en France :

Avant 2006, à ma connaissance, aucun cas n'a été signalé.
Depuis 2006, on compte 24 décés dans notre pays (Yannis était le 3eme dans cette liste). On compte aussi au moins 87 enfants oubliés dans des bus scolaires.
À partir de 2009, j'ai relevé tous les évènements, y compris les plus anodins relatés par la presse. Il, faut noter que plus de la moitié des cas survenus dans notre pays se sont produits dans des départements ou territoires outre-mer.
Rien que depuis l'année 2009, au moins 217 incidents plus ou moins graves, dont beaucoup qui ont nécessité l'intervention des secours, ont été signalés.
La plupart des incidents mortels relatés sont dus à l'hyperthermie, mais tous sont dûs au fait que un ou plusieurs enfants se sont trouvés sans surveillance dans un véhicule en stationnement.

On ne doit jamais laisser un enfant sans surveillance dans un véhicule en stationnement.
Un véhicule ne doit en aucun cas être un terrain de jeux. Verrouillez votre véhicule lorsqu'il est en stationnement.
 
En cliquant sur l'année, on peut les consulter. Chaque fait est relaté sous la forme :

Date, Lieu
Lien vers l'article original
Copié/Collé de l'article en question

Certains liens sont cassés , mais cités malgré tout pour permettre à tous ceux qui voudraient approfondir les recherches correspondantes, d'avoir un minimum d'informations. 
Tout lecteur ayant connaissance de cas (même sans gravité) inconnu de moi-même, peut m'en informer. Il suffit de porter à ma connaissance, les faits, dates, lieux et circonstances accompagnés éventuellement d'un lien vers un site de presse en parlant ou d'un "scan" d'une coupure de presse. 
Le but étant uniquement la prévention , et en aucun cas la stigmatisation des adultes à l'origine de ces faits

En 2006 : 1 décés
En 2007 : 1 décés
En 2008 : 3 décés
En 2009 : 1 décés et 5 enfants oubliés dans des bus
En 2010 : 1 décés et 3 enfants oubliés dans des bus
En 2011 : 4 décés et 13 enfants oubliés dans des bus
En 2012 : 3 décés et 7 enfants oubliés dans des bus 
En 2013 : 2 décés et 11 enfants oubliés dans des bus
En 2014 : 3 décés et 10 enfants oubliés dans des bus
En 2015 : 1 décés et 9 enfants oubliés dans des bus
En 2016 : 1 décés et 10 enfants oubliés dans des bus
En 2017 : 1 décés et 5 enfants oubliés dans des bus
En 2018 : 1 décés et 7 enfants oublies dans des bus
En 2019 : 1 décés et 7 enfants oubliés dans des bus

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samedi 23 mars 2013

- 20 - Et nos dirigeants, qu'ont ils fait ? que font ils ?

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Quelle a été leur action ?

À cette question on serait tenté, sans trop se tromper, de répondre : RIEN
Bien sur, quelques annonces ont été faites dans la presse.

J'ai écrit dès le mois de juillet 2008 à de nombreux resposables politiques, à commencer par M.Nicolas Sarkozy, alors président de la République, M. François Fillon, son premier ministre, ainsi qu'à M. Bernard Accoyer, président de l'Assemblée Nationale et à plusieurs députés de la majorité et de l'opposition d'alors. J'ai reçu des réponses apparemment attristées, mais aucun engagement en faveur de mesures à prendre. J'ai envoyé beaucoup d'autres courriers à nos dirigeants, courriers qui peu à peu se sont soldés par une absence de réponses. Pourquoi un tel silence? Gène, aveu d'impuissance ou indifférence flagrante? La mort d'un enfant a t'elle donc si peu d'importance ?

Certes, début août 2008, aprés la mort de Yannis puis de Zoé, Mme Nadine Morano s'était exprimée sur l'antenne de RMCinfo, dans l'émission de M. Jean-Jacques Bourdin, pour dire qu'elle souhaitait la mise en oeuvre de systèmes d'alarme dans les véhicules. Ces belles paroles n'ont débouché sur rien.

Dans un avis datant de mars 2009, à la suite de courriers, dont un des parents de Zoé, la commission de securite des consommateurs émettait un avis incitant les constructeurs à mettre au point un tel système.
Sur quoi a débouché cet avis ? Mystère .

Aprés la mort de Maxine, en juin 2010, Mme Nadine Morano, toujours elle, réunissait les constructeurs dans le même but. Resultats? Rien.

Bien sur dans l'avis de la CSC, il est fait mention de systèmes en cours d'étude.

Une analyse de la séquence d'ouverture et de fermeture des portières pourrait permettre de déterminer si un être humain est resté dans le véhicule en stationnement. Problème, cet être humain peut être un adulte qui attend une autre personne. Faut il activer une alarme dans ce cas?
Mes propres réflexions montrent qu'il y a un seul cas où l'on peut avec certitude dire qu'un adulte est présent dans la voiture. C'est juste aprés l'arrêt du dit véhicule, et tant que la portière avant gauche n'a pas été ouverte , puis refermée. Cet adulte est le conducteur du véhicule. Rien ne permet de dire qu'un enfant seul est encore dans son siège.

Un autre constructeur fait état de recherches permettant de detecter une présence par détection des battements cardiaques émis par cette présence. Problème, le meme constructeur avoue ne pas savoir déterminer s'il s'agit d'un adulte, d'un enfant ou d'un animal.

D'autre part, les constructeurs pensent pouvoir commercialiser de tels systèmes, en option pour un coût allant de 1000 à 3000€, ce qui revient à dire que un tel objectif n'est pas dans leurs priorités. Ils reconnaissent aussi qu'il existe des systèmes , liés au siege de l'enfant, fiables, de faible coût et ne générant pas de fausses alarmes, mais n'envisagent pas de s'appuyer sur de tels dispositifs pour développer un système qui pourrait être installé en série sur leurs véhicules.

Les constructeurs proposent aussi des dispositifs qui frisent le ridicule pour lutter contre les drames dûs au système de super-verrouillage des portières, ou dûs à des enfants enfermés en jouant dans le coffre d'une voiture en stationnement.

Pour en revenir à nos dirigeants, leur action pourrait reposer sur , et en premier lieu, la prévention.

Actions possibles de prévention

La prévention pourrait être faite dés la maternité, elle serait du domaine de l'éducation des nouveaux parents.
Les crèches, écoles maternelles, écoles primaires pourraient être un lieu privilégié pour la prévention.
Si à chaque inscription, et pourquoi pas plusieurs fois durant l'année scolaire on répète une seule chose, à savoir : "ON NE DOIT EN AUCUN CAS LAISSER UN ENFANT SEUL DANS UN VÉHICULE EN STATIONNEMENT", le message finira par passer.
Un autre lieu privilégié pour un tel message n'est autre que le cabinet du médecin de famille, du pédiatre ou de tout personnel de santé que tout un chacun est amené à fréquenter durant sa vie.
L'apprentissage de la conduite pourrait aussi, par le biais des auto-écoles faire passer le message.

Il est vrai qu'avant toute prévention il est IMPÉRATIF de faire respecter l'article R412-2 du code de la route qui définit la façon de transporter un enfant en toute sécurité dans un véhicule particulier. Il suffit de regarder dans nos villes les voitures qui passent pour se rendre compte du nombre effarant d'enfants en danger.

Les lieux commerciaux pourraient faire l'objet d'un affichage systématique allant dans ce sens. Tout le monde a déja vu sur certains parkings ce panneau représentant un oiseau tenant dans son bec un bijou, assorti de la mention " Ne laissez pas d'objets précieux dans votre voiture". Il serait facile de s'inspirer de tels panneaux. Il est vrai qu un enfant , s'il est précieux n'est pas un objet !

De tels principes ne seraient certainement pas difficiles à énoncer avec force, encore faut il le vouloir. Il suffirait pour cela que les ministères concernés décident une fois pour toutes que 14 morts inutiles (à la date de ce jour, à savoir le 23 mars 2013) depuis 2006, sont 14 morts de trop.
Il serait probablement possible d'ajouter au code de la route un article énonçant de tels principes, assortis des sanctions minimum en cas de faits avérés.

Actions possibles au niveau judiciaire

Dans tous les cas où un enfant est décédé ainsi, la justice a eu a se prononcer. Si les peines infligées ont été relativement modérées (allant de la dispense de peine à environ 1 an de prison avec sursis), les décisions ont certainement été trés difficiles à prendre. Il faut savoir que dans nos lois, aucun texte ne régit ce genre d'accident. Seuls le délaissement (qui s'applique plutôt aux actes volontaires) et l'homicide involontaire peuvent (sauf erreur de ma part) être retenus.
Si le cas du délaissement, de part son caractère volontaire peut s'appliquer sans trop de difficultés, Il en est tout autre en ce qui concerne l'homicide involontaire.
Il est vrai qu'il y a homicide et que le caractère involontaire est avéré. Mais, dans tous les cas d'oubli, tout s'est passé comme un effacement de la mémoire à court terme. Un spécialiste pourrait probablement en dire plus et mieux que moi. Dans ces cas, comme cela se voit parfois aux assises en cas de meurtre, l'état pathologique du présumé coupable au moment des faits est pris en compte pour déterminer son éventuelle responsabilité consciente, donc le fait s'il doit être jugé ou pas. Tous ces cas de "trou noir" de la mémoire ne peuvent ils pas être considérés comme un évenement pathologique? Bien entendu seule l'enquète peut amener à ce genre de conclusion.
Le legislateur peut se poser cette question. Le ministère de la justice peut proceder aussi par directives incitant à un examen approfondi des circonstances , y compris dans leur aspect médical.

Lors de décés impliquant des dispositifs particuliers installés sur des véhicules  ayant soit participé à l'issue tragique, soit ayant retardé ou empéché tout secours, le fabricant ou son représentant légal devrait être amené a s'expliquer quant à ces dispositifs qui semblent faire preuve de leur dangerosité autant que de leur inutilité, sinon, comment expliquer que la voiture en 3eme position des plus volées dans notre pays soit la BMW X6, alors que cette voiture est souvent équipée du système de "super-condamnation des ouvrants" ?

Là aussi nos dirigeants doivent agir. Il me parait important que ce genre d'accident (en cas d'oubli) soit étudié, et surtout que le cas ou cet acte se révèlerait volontaire, que les mesures spécifiques soient prises.
Il est bien evident que l'on ne peut punir la ménagère qui a laissé son enfant dans sa voiture le temps d'acheter son pain, de la même façon que le père qui a laissé son enfant dans sa voiture pour aller faire la fête. Les sanctions doivent evidemment être graduées.
Dans les cas d'oubli avéré resultant d'un "trou noir" de la mémoire, la dispense de peine, voire le non-lieu, devrait être la règle.
Un autre point particulièrement traumatisant en cas de décés est l'autopsie. Pourquoi le médecin ayant constaté le décés ne pourrait il voir son jugement de praticien pris en compte plutôt que de voir une mère déja éffondrée hurler de douleur en voyant son enfant partir vers le centre médico-légal pour y être examiné sous toutes les coutures ? depuis juillet 2008, il y a des mots qui sont tabous chez moi, parmi eux : autopsie , mort, naissance, etc...
Je dois ajouter que le procureur de la République à Vienne (Isère) qui a traité le dossier a la suite du décés de Yannis, M. Franck Rastoul, à qui j'ai téléphoné,puis écrit et rencontré à plusieurs reprises, est un homme qui a fait preuve d'une grande qualité d'écoute lorsque ma fille, mon épouse et moi-même lui demandions de ne pas poursuivre mon gendre. Malheureusement il devait agir en fonction des lois de notre pays  et je suis persuadé que sa decision de porter ce dossier devant le tribunal correctionnel de Vienne a été prise en son ame et conscience. D'ailleurs à aucun moment lors de l'audience,il n'a accablé mon gendre qu'il a même qualifié de "bon père".

Actions possibles vis à vis des constructeurs

On se plaint souvent dans notre pays des innombrables normes qui régissent tous les secteurs de la société.
Dans le cas de l'automobile, il y en a enormément, mais curieusement, je n'en ai trouvé aucune qui parlent de la sécurité d'un véhicule en stationnement, excèpté les feux de détresse et certains dispositifs évidents comme le frein à main.
Ne serait il pas temps d'en imposer, définissant les dispositifs installés dans un véhicule afin d'interdire les systèmes pouvant être non seulement dangereux, mais mortels pour un être humain présent dans ce véhicule?
Cela pourrait tout simplement consister en la nécessité absolue pour les constructeurs de prouver que les dispositifs en question sont , soit directement, soit indirectement, totalement inoffensifs pour un être humain dans le véhicule en stationnement. Cela pourrait aller jusqu'à l'interdiction totale et sans dérogation (ce que je souhaite vivement) des dispositifs du type "super-verrouillage des ouvrants" (dont j ai déja beaucoup parlé sur ce site) ou des vitrages surteintés.
Cela pourrait passer aussi par l'obligation d'installation, en série sur tout véhicule destiné au marché national, de systèmes d'alarmes non debrayables et permettant d'alerter le voisinage en cas d'oubli.
Installer de tels systèmes en option serait totalement inutile, des enquètes éffectuées aux USA montrent sans équivoque que 95% de la population refuse d'imaginer etre victime d'un tel accident, donc trés peu de gens équiperaient leur véhicule avec un tel système qui serait bien vite rangé aux "oubliettes" avec les conséquences que l'on imagine.
On doit se poser les questions suivantes? Un enfant devrait il être considéré comme un passager de seconde classe et ne pas nécessiter de protections adaptées à son age et sa vulnérabilité? Un enfant laissé seul dans un véhicule doit il payer de sa vie l'acte de celui qui l'a laissé (volontairement ou involontairement) dans une telle situation?
Le caractère obligatoire d'un tel système pourrait avoir de plus un effet dissuasif, donc une action de prévention. Peut on imaginer quelqu'un laisser son enfant dans sa voiture, vaquer à ses occupations et ne pas réagir en entendant l'alarme de son véhicule, en voyant un attroupement se former, voire en entendant la sirène des pompiers ou de la police? C'est pourquoi un tel dispositif ne doit pas être débrayable.
Un tel système pourrait aussi placer les constructeurs qui le mettraient au point, dans une situation commerciale interressante si on considère les éventuelles royalties découlant de sa commercialisation.
Le problème du côut peut aussi se poser. D'autres systèmes ont eux aussi eu un coût en leur temps. Les ceintures de sécurité, trés contestées au moment de l'obligation de les attacher, n'ont elles pas sauvé un trés grand nombre de vies depuis?
J'ajouterai que le côut peut ne pas être aussi élevé que certains ne le pensent. La seule condition étant que un dispositif d'alarme soit basé sur des principes existants fiables, faciles à mettre en oeuvre. Une galerie de nouvelles technologies n'a pas sa place ici.
 J'ai moi même mis au point un tel dispositif (ce n'est qu un prototype) dont le coût n'a pas dépassé 50 euros.
Voir à ce sujet les articles conscrés au système YaZo à partir de l'article7 jusqu'à l'article 15 sur ce site.

Il ressort de tout ceci que lutter contre de telles tragédies qui , je le répète ne font que des victimes, est tout à fait réalisable et requiert essentiellement une volonté affirmée d'agir.
Si certaines mesures , notamment techniques , necessitent une action impliquant la communauté européenne, il existe pour cela des parlementaires qui peuvent prendre à bras le corps ce problème qui n'est pas typiquement français (l'Italie, l'Espagne, la Belgique, les Pays-bas, Chypre, le Danemark ont eux aussi été confrontés à de tels drames) .
Nos députés ont des outils leur permettant de poser des questions au gouvernement, de proposer des textes de lois, de débattre de différents problèmes en commissions, etc....

Qu'ils agissent !


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mercredi 6 février 2013

-19- Que peut faire la technologie pour éviter de tels drames ?


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Dans tout ce que j'ai écrit dans les articles -16- et -18- on pourrait croire que je rejette toute responsabilité sur les constructeurs. Il serait absurde de dire ceci. En effet, je l'ai déja dit, et je le redis ici, tout accident a toujours une cause d'origine humaine, et dans ces tragédies, la faute humaine est réelle. En revanche, je soutiens fermement l'idée que cette faute a pu souvent , soit apparaître, soit être amplifiée par l'utilisation d' une technologie dangereuse et souvent inutile, comme par exemple l'utilisation du système de super-verrouillage ou l'utilisation de vitrages sur-teintés, parfois la combinaison des deux, faisant suite à une faute humaine, comme l'oubli d'un enfant dans un véhicule, oubli faisant suite à des directives utiles, mais que l'on peut considérer comme ayant favorisé cet oubli.

Il faut aussi considérer les nombreux dangers qui guettent un enfant dans ou aux abords immédiats de véhicules en stationnement.

Le site américain KidsAndCars tient, outre des témoignages poignants, des statistiques des accidents s'étant produits aux USA dans de telles situations, à savoir 2792 décés entre 1991 et 2011 avec un triste record pour l'année 2009 avec 276 victimes. On peut y voir que la mort par hyperthermie n'est qu'une petite partie des décés.

Dans les cas d'hyperthermie, on peut recenser des cas où l'enfant n'a pas été laissé seul dans le véhicule :

Les enfants piégés dans un véhicule en jouant

De nombreux cas d'enfants piégés en jouant sont relatés. Un enfant qui joue peut s'introduire dans un véhicule par une porte arrière et se trouver dans l'incapacité de sortir par ses propres moyens car, habitué qu'il est à voyager aux places arrières, il ne pense pas nécessairement à se déplacer pour sortir par une portière à l'avant du véhicule, les portières arrière étant souvent neutralisées de l'intérieur par le système destiné à empecher un enfant de les ouvrir alors que le véhicule est en mouvement. S'il n'est pas découvert rapidement l'issue est souvent fatale. Ce cas s'est produit à plusieurs reprises en France à Cevins (Savoie) en 2006 et en 2011 à St Laurent du Maroni (Guyanne) ou 2 frères qui jouaint ont perdu la vie.
Ce cas s'est produit aussi, sans conséquences graves à L'Isle d'Abeau (Isère) en 2011.
Dans tous ces cas , on peut dire presqu'à coup sur qu'il y a eu defaut de surveillance de l'enfant.
Malgré tout, on peut se poser la question de savoir si la technique pourrait empecher ou limiter le nombre de cas semblables.
Tous nos véhicules disposent d'un système de sécurité sur les portières arrières, destiné à empecher qu'un enfant n'ouvre la porte alors que le véhicule est en circulation. Ce système est essentiellement mécanique et est donc actif même lorsque le véhicule est en stationnement. Un enfant peut donc enrer mais pas sortir du véhicule.
La plupart des voitures modernes disposant du "pack électrique" ont un dispositif destiné à empecher le "car-jacking", à savoir l'ouverture d'une porte du véhicule par une personne mal-intentionnée, dés lors que sa vitesse a dépassé quelques Km/h . L'ouverture à ce moment ne pouvant se faire que depuis l'intérieur.
On pourrait imaginer un système voisin (peut-etre existe t'il) qui verrouillerait de l'intérieur les portes arrières lorsque le véhicule en en circulation et serait inactif , véhicule à l'arrêt. Dans ce cas, l'état de toutes les portières (verrouillée ou non) serait identique, diminuant grandement les risques pour un enfant d'être piégé.

ATTENTION : Il reste malgré tout indispensable de verrouiller totalement un véhicule en stationnement.

Les enfants piégés dans le coffre en jouant

À ma connaissance, ce type d'accident ne s'est jamais produit en France.
La parade existe pourtant depuis fort longtemps : Il suffit que le coffre du véhicule ne puisse être ouvert que par une personne disposant de la clé ou de la télécomande du véhicule. Je possède une vieille Mazda 323 GLX datant de 1986 ainsi équipée. Pour ouvrir le coffre , il faut soit utiliser la clé , soit actionner une "tirette" à la base du siège du conducteur. A contrario, sur mon autre voiture, une Peugeot 307 de 2006, le coffre peut être ouvert sans difficultés dés lors que les portières sont déverrouillées. seul un système tres accessible permettrait, même à un enfant de 2 ans d'actionner l'ouverture.
A ce moment, le danger est accentué par le poids du hayon qui pourrait blesser gravement un enfant ou le piéger s'il a réussi à entrer dans le coffre.
Il ressort de ces observations que la technique, notamment dans le cas de véhicules récents équipés de coffres à ouverture parfois motorisée pourrait être adaptée aux risques existants. Tout véhicule particulier devrait sans exception posséder un système d'ouverture distinct pour le coffre.
Dans tous les cas , le coffre d'une voiture devrait être automatiquement verrouillé, quelque soit l'état des portières (verrouillées ou non).

Les enfants bléssés par les systèmes lève-vitre à commande électrique

Dans ce cas aussi, je n'ai pas eu connaissance de cas graves en France. En revanche, aux USA, plusisurs milliers d'américains ont reconnu avoir bléssé ou été bléssés plus ou moins gravement par ce système.
Il faut constater que si des enfants peuvent jouer avec le système lève-vitre dans un véhicule en stationnement, c'est qu'ils ont été laissés sans surveillance, les cles du véhicule étant sur le contact.
Malgré tout, on trouve 2 sortes de lèves-vitres électriques :
  • Le modèle de base qui s'arrète d'actionner la vitre en cas de blocage.
  • Un modèle plus performant et malheureusement le plus souvent proposé en option, qui, en cas de blocage, redecend lègèrement afin de libérer la cause de ce blocage.
Il est incompréhensible qu'un tel système ne soit pas installé en série sur les voitures disposant du "pack électrique".
Un enfant qui va se trouver ainsi coincé, va forcément essayer de se dégager, et ce faisant, il risque d'accentuer ses blessures et parfois de perdre la vie ainsi.
Il est non seulement impératif de ne jamais laisser un enfant seul dans un véhicule en stationnement, mais il est tout aussi impératif de ne jamais laisser les cles du véhicule sur le contact

Les enfants bléssés ou tués par un véhicule manoeuvrant à faible vitesse dans l'enceinte d'une propriété

 

Ce cas s'est produit à plusieurs reprises en France. Certains enfants sont morts ainsi écrasés par le véhicule familial.
Un enfant de 2 ou 3 ans a une taille qui le rend difficile a voir , voire quasiment invisible s'il se trouve derrière un véhicule. Avec la profusion des véhicules de type 4x4 ou SUV, ceci est encore plus grave car un enfant de cet age ne devient visible qu'à une distance fonction de la hauteur du pare-brise arrière et qui peut atteindre plusieurs mètres.
Il en est de même si l'enfant se trouve devant le véhicule.
Là aussi la solution existe, mais rarement en série.
Certains véhicules sont équipés d'un système "d'aide au parking" ou radar de recul qui emet un signal sonore pour prévenir le conducteur qu'un obstacle se trouve à proximité immédiate.
On commence même à trouver sur certaines voitures une caméra permettant d'afficher à l'intention du conducteur tout ce qui se passe derrière sa voiture.
Un tel système permettrait lui aussi d'éviter de nombreux drames s'il était installé systématiquement sur tous les véhicules et non plus en option.

En conclusion

On peut constater que la voiture est un environnement dangereux pour un enfant , y compris en stationnement.
On pourra objecter que installer en série de tels équipements couterait cher. C'est probablement vrai, mais peut on comparer le coût d'un équipement de sécurité avec le coût de la vie d'un enfant?
Que coute une tablette tactile comme l'offre en ce moment la société Citroën pour l'achat d'un véhicule du type C3 "Picasso"? Un tel cadeau (cadeau "Bonux" ?) a t'il une nécessité dans une voiture?
De plus, beaucoup de ces équipements existent depuis longtemps  et ne necessiteraient aucune étude ou mise au point couteuse.
La seule solution passe par une volonté affirmée des constructeurs.
Un système de surveillance ainti-oubli serait trés important et devrait trés rapidement être étudié et proposé sur tous les véhicules et ce, en série.
Une autre solution serait un examen aprofondi des normes en vigueur dans ce domaine.
Je suis hélas persuadé que rien de tout cela ne peut être réalisé sans une volonté politique de la part de nos dirigeants. C'est à eux de prendre les mesures adéquates, de fixer des objectifs obligatoires et d'en faire assurer le controle, quitte à verbaliser les contrevenants. Il est evident que rien ne pouvant re fait dans l'instant, une date butoir devrait être fixée et applicable à tous les véhicules destinés au marché français.
Les interdictions ou obligations ainsi prononcées pourraient ainsi se généraliser trés vite au fur et à mesure du renouvellement du parc automobile.


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samedi 2 février 2013

- 18 - Le rôle de la technologie dans ces tragédies (2)

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Mise à jour le 9 septembre 2015

 

Le rôle des airbags 

Sur le site ggweather du professeur Jan Null figure un graphique qui amène à s'interroger au sujet d'un dispositif trés important dans nos voitures actuelles : les airbags.

Il faut avant tout bien comprendre ce qu 'est un airbag.
C'est un coussin capable de se gonfler dans un temps extrèmement court en cas de collision, obligatoirement associés aux ceintures de sécurité. En effet, un passager ne doit entrer en contact avec un airbag que lorsque celui-ci commence à se dégonfler. La ceinture de sécurité sert à ralentir la projection du passager vers l'avant.
Un airbag est un dispositif de protection indéniable qui peut se transformer en DANGER DE MORT s'il est utilisé sans avoir bouclé la ceinture de sécurité.

Au début, la plupart des véhicules en disposant, avaient 2 airbags destinés à protéger les passagers avant. En cas de choc, les 2 airbags se déclenchaient, y compris dans le cas où seul le conducteur était présent dans la voiture, ce qui avait dans ce cas, un gros problème d'ordre financier car il fallait lors des réparations, changer la planche de bord dans son intégralité, car détruite par l'expansion de l'airbag.
Ce fait a amené les constructeurs à intégrer dans le siège passager, un capteur permettant de détecter la présence éventuelle d'un passager à l'avant et ainsi d'éviter  un déclenchement inutile dans le cas ou seul le conducteur était présent. Ce détecteur n'existait pas dans le siège du conducteur, celui-ci étant forcément présent au moment du choc.
Par la suite, grace aux progrés des ceintures de sécurité, (enrouleurs, pré-tensionneurs,etc...) ce capteur a été installé aussi dans le siège conducteur.
Le fait de pouvoir détecter un passager dans un siège a tout naturellement permis d'ajouter dans les boucles de ceintures un dispositif permettant de signaler à l'occupant du siège qu'il devait boucler sa ceinture, dispositif complété par la suite par un système sonore et/ou un voyant sur le tableau de bord.

Malheureusement ce système , s'il représentait une grande avancée dans la sécurité, avait toutefois un défaut majeur : pour détecter un passager, il fallait que celui-ci ait un poids suffisant, ce qui n'était pas le cas de petits enfants. Les constructeurs ont alors ajouté un dispositif à clé (en général) permettant de dévalider l'airbag passager qui aurait pu être un danger mortel dans ce cas. Ce dispositif a été accompagné de recommandations incitant les conducteurs à installer les enfants en bas age à l'arrière du véhicule dans un siege adapté à leur morphologie, ou sur le siège avant, dos à la route, l'airbag correspondant étant neutralisé.



En simplifiant, c'est ce qui existe actuellement sur tous nos véhicules.

Mon interprétation de ce graphique

Tout ce qui suit est le résultat de ma réflexion, et à ce titre n'engage que moi. Il se peut que d'autres interprétations existent, mais je n'en ai pas eu connaissance.
Cette interprétation se base sur des chiffres américains, n'ayant pas connaissance de telles statistiques dans notre pays (la France).

Avant 1990

Les airbags étaient un dispositif peu courant sur les véhicules en circulation à cette époque, et on ne constate aucun décés d'enfant tué aux places avant par l' airbag.
On constate quelques décés d'enfant par hyperthermie  (5 en moyenne par an).

À partir de 1992

Les airbags commecent a se généraliser et on constate les premiers décés d'enfants aux places avant dûs a ce dispositif de sécurité. On déplorera 63 enfants tués ainsi rien que pour l'année 1995.
Dans la même période, les premiers avertissements à ce sujet étant vraisemblablement connus, on constate une augmentation régulière des décés d'enfants par hyperthermie. On pourrait expliquer ces décés par la prise de conscience et les avertissements, de certains parents qui ont tout naturellement installé leurs enfants à l'arrière du véhicule, ce qui a occasionné une augmentation du nombre d'enfants oubliés ainsi.

De 1995 à 2003

Durant cette période, le nombre d'enfants tués par les airbags a décru trés raidement pour redevenir nul. Depuis 2003 on ne comptabilise plus de décés dus à ce dispositif.
Il semblerait que les avertissements des constructeurs, des pouvoirs publics ou des associations aient porté leurs fruits.
Malheureusement, dans cette période, et c'est toujours le cas actuellement, le nombre d'enfants décédés par hyperthermie a continué à augmenter pour atteindre une moyenne annuelle de 38 décés avec un pic de 49 en 2010, dont la plupart d'enfants de moins de 5 ans, c'est à dire trés vulnérables .

Mes conclusions

Le fait d'installer un enfant de moins de 10 ans à l'arrière est indispensable et ne doit en aucun cas être remis en cause.
La solution de l'installer à l'avant , dos à la route et airbag désactivé est aussi une autre bonne solution, qui possède malgré tout le défaut de nécessiter une action manuelle pour dévalider l'airbag ou le remettre en fonction lorsque le siege pour enfant n' est plus installé à cette place.

De tout ceci il ressort une autre constatation, a savoir que si le problème des airbags aux places avant a été géré et résolu rapidement par les constructeurs et les pouvoirs publics, il n'en est pas de même pour le cas des enfants décédés d'hyperthermie car oubliés aux places arrières.
Tout se passe comme si une responsabilité incombant aux constructeurs et aux pouvoirs publics avait été tout simplement transférée sur les épaules du seul conducteur, alors que tous connaissaient le danger inhérant à cette attitude nécessaire.
La prévention à ce sujet est quasiment inexistante en France et les constructeurs font obstinément la sourde oreille quand on les exhorte à mettre au point de vrais dispositifs de sécurité afin d'éliminer ce risque qu'ils ont malgré tout contribué (involontairement) à créer et qu' en aucun cas il ne peuvent ignorer.
Le fait de se laver les mains comme Ponce Pilate, montre une volonté de nier une responsabilité qui me parait évidente. Le jeu de "la patate chaude" est il si développé chez les constructeurs automobiles?


Ce que je dis ici est probablement trés accusateur et ne vise en aucun cas à nier la responsabilité du conducteur qui a oublié un enfant dans son véhicule, mais plutot à montrer que un problème purement technique au départ peut se transformer en tragédie qui fait de nombreuses victimes dont aucune ne guérira jamais.



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